Senin, 12 Januari 2009

Patrick Swayze espère vivre encore deux ans

Enterré ou presque par la presse, l'acteur brise le silence au cours d'une longue interview, la première depuis qu'on lui a diagnostiqué son cancer du pancréas, il y a un an.
Mourant, combatif ou résigné, la presse people suit de près l’évolution de santé de Patrick Swayze et n’hésite pas à annoncer sa fin imminente chaque semaine. Pour couper court aux rumeurs, l’acteur a accordé mercredi soir sa première interview depuis qu’on lui a diagnostiqué son cancer du pancréas, à un stade avancé, en janvier 2008.

«Je prie»

«Vous pouvez être sûre que je vis un enfer», assure ainsi l'acteur à la journaliste vedette d'ABC Barbara Walters, en évoquant son traitement par chimiothérapie. «C'est le début de mon combat. Je m'attends à ce que ce soit une bataille longue et difficile (...) mon coeur, mon âme et mon esprit restent ouverts aux miracles. Je prie», ajoute-t-il, interviewé dans le ranch californien qu'il partage avec Lisa Niemi, son épouse depuis 33 ans.

Quant à la délicate question de son espérance de vie, Patrick Swayze reste lucide. «Cinq ans, ce serait un vœu pieux, estime-t-il. Deux ans semble une échéance probable si l'on en croit les statistiques. Je veux tenir jusqu'à ce que les chercheurs trouvent un remède.» Il y a quelques semaines, la presse people annonçait sa fin imminente, affirmant que l’acteur était déjà en train de faire ses adieux à ses proches (ici et là). «Suis-je mourant? Ai-je perdu l'espoir? Suis-je sur mon lit de mort? Suis-je en train de dire adieu? Pas du tout», rétorque-t-il. Une façon de reprendre la main sur les rumeurs qui bruissent depuis un an sur son état.

Sujet sensible

Car avec la santé des stars, les médias français marchent sur des œufs. «Nous attendons systématiquement un communiqué officiel de la star elle-même ou de son attaché de presse pour écrire sur sa santé, car c’est un domaine très privé, on y va à tâtons», explique ainsi Marine Trévillot, chef des informations du site «Pure People», pour qui les rumeurs peuvent avoir des effets désastreux sur les proches. Rien n’est dit avant d’en avoir la confirmation par le principal intéressé, donc. «Par exemple, Michel Sardou s’est exprimé sur Europe 1 au sujet de sa femme malade. C’est pourquoi nous avons repris ses propos», précise Marine Trévillot. Quant aux enquêtes dans les hôpitaux, elles sont exclues.

La règle est la même chez «Closer». «Nous ne dévoilons pas une maladie à la place d’une star», affirme Laurence Pieau, rédactrice en chef du magazine. Les photos des people affaiblis sont également bannies. «Elles sont souvent dures et dégradantes», explique-t-elle, tout en concédant que ces sujets intéressent beaucoup les lecteurs. «C’est la star face à ses difficultés, ajoute Laurence Pieau. La maladie montre que notoriété, l’argent et la gloire ne protègent pas de tout.» Une vulnérabilité qui suscite la compassion et dope l’identification. «Nous connaissons tous des personnes malades, souligne Laurence Pieau. Et lorsque la star fait de son combat un exemple, cela renforce encore un peu plus ses liens avec le public.»

Différence culturelle

Même si le sujet intéresse le lecteur, les journaux français s’agitent bien moins que leurs confrères américains, où les sites people se font les choux gras des derniers bilans sanguins et autres chimiothérapies des stars. «Les Américains ont plus de facilité à s’exprimer sur leur santé. Les Français sont plus pudiques et plus discrets», confirme-t-elle. Il faut dire qu’en France, la vie privée est rigoureusement protégée et les médias ne peuvent évoquer ce que les people souhaitent garder pour eux. Aux Etats-Unis, certains sites ne s’encombrent pas de telles considérations, fournissant milles détails, vérifiés ou non, sur la santé de l’acteur. Une liberté de parole qui a ses limites: certains médias se sont ainsi autorisés quelques leçons de morales, comme le «Huffington Post» qui a raillé Patrick Swayze, pris une cigarette à la bouche. De mauvais goût.

En France, rien de tel. La maladie reste un sujet tabou et les médias optent souvent pour la formule consacrée «décédé(e) des suites d’une longue maladie», expression volontairement floue qui permet d’informer sans entrer dans les détails.

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