Entre Phoenix, inclassable, Kanye West, monument du hip hop américain, et la sensuelle pop de Lily Allen, la deuxième soirée du Main Square festival a offert, à Arras, une ambiance éclectique. Sur une Grand-Place clairsemée.
Lunettes de soleil tape à l'oeil, débardeurs collés au torse pour les uns, style midinette pour les autres... Les amateurs de Lily Allen ont dansé hier avec les fans de Kanye West. monstre du rap américain. Punchy. La Grand-Place a vibré sous les tongs et sandalettes des festivaliers. Ça commence fort. Les quatre Lillois d'Ace Out allument le feu avec leur rock effréné. « Vous allez bouger votre popotin... », lance le chanteur.
Les bras levés, en rythme, le public suit. Le ton est donné. Phoenix peut donner du son. Pop, rock, électro... Les rebelles de Versailles sont tout à la fois. La foule se déchaîne. « C'est génial. On adore », rient Mathilde et Nina, 16 ans. En reprenant leur souffle pour celle qui les a fait venir de Lille. Lily Allen.
Haut pailleté sur décolleté translucide, la fée anglaise aux airs de petite fille pas si sage, maquillage pharaonique, déboule, sous un concert de sifflements. Smile, It's Not Me, It's You, la belle sert ses tubes, sans hésiter à descendre de la scène pour prendre un bain de foule. Fausse clope au bec pour faire « plus jazzy », elle fait danser la Grand-Place. So British. Un coup de tonnerre. Les festivaliers tressaillent. Les vitres tremblent. Dans un nuage de fumée, le grand Kanye apparaît sur un décor plaqué or. Acclamé.
Il tape des mains, attendant la réponse du public pour commencer son show. « Kanye, tu es mon Michael Jackson », les pancartes des fans se dressent. Les moins de dix mille spectateurs sont bien là. Arras s'enflamme. Prêt pour une longue soirée qui durera jusqu'à 2 heures
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